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Mon année à l'étranger

11 mai 2007

Chapitre 16: Les toilettes!

Cette semaine éloignée de tout m'avait fait le plus grand bien. Pourtant j'étais arrivée à Linton seulement depuis deux jours et un nouveau problème se présenta. Cette fois ce n'était plus un problème sentimental ou familial mais un problème matériel! Les toilettes de ma chambre étaient bouchés ainsi que ma douche! Tout remontait à la surface, une forte odeur se répandait dans ma chambre. J'appelais Chris qui vint aussitôt voir la situation. Il m'aida à nettoyer tout ça, nous avions utilisé plusieurs sauts, l'eau était vraiment montée. Après ce laborieux travail, il me demanda de ne plus utiliser ma salle de bain jusqu'à la venue du plombier qu'il allait appeler dans le courant de la semaine. Je pouvais évidemment utiliser la salle de bain du haut, mais bon pas si pratique. Tous les jours je devais monter avec mes affaires de toilette, serviette, rechange. Pourquoi pas prendre une valise pour faire ces aller/retours? Tout ça venait s'additionner et je me demandais pourquoi tout arrivait en même temps! C'est souvent comme ça j'ai remarqué. C'est toujours quand ça ne va pas que les problèmes s'enchaînent. Comment arrêter cette boucle infernale! Pour résumer je devais donc prendre la douche au deuxième étage, monter donc deux escaliers. J'étais bien obligée de prendre une douche après cet effort surhumain... Par contre, je ne pouvais ni me laver le matin, ni le soir entre 19h et 21h car ce temps était réservé aux parents et enfants! Pas culotté non? Moi qui prenais ma douche le matin je devais changer toutes mes habitudes. En général, je m'adapte à toutes les situations, donc ça ne devait pas poser beaucoup de problèmes. Surtout que ce problème allait vite être réglé, deux ou trois jours maximum et tout reviendrait de nouveau normal. Je pris alors mon mal en patience. Le temps passait et je continuais ces aller/retours sans aucune nouvelle d'un plombier. Katie m'avait dit qu'elle l'avait appelé mais qu'en cette période de l'année tous les plombiers étaient surchargés de travail et qu'ils pouvaient seulement venir à la fin de la semaine prochaine. Si je calculais bien, ça fera dans deux semaines. Moi qui croyait que le problème aurait été réglé dans les jours à venir, ce n'était pas le cas. Ce manque de plombiers anglais m'agaçait. Ils m'avaient dit que seules deux entreprises de plomberie existaient sur tout Cambridge! Pourquoi ne font-ils pas appel aux plombiers polonais? Cela arrangerait bien ma situation! Bon j'arrêtais de me plaindre et attendais ce fameux jour avec impatience. La famille commençait à me demander si je n'avais rien mis à l'intérieur des toilettes. Oui bien sûr, j'avais jeté ma brosse à dent! Il fallait arrêter je n'étais pas stupide à ce point pour boucher des WC.

Deux semaines plus tard, le plombier arriva comme prévu, passa l'après-midi et enfin tout remarchait! Ma joie se lisait sur mon visage. Je passais alors toute la soirée à nettoyer ma salle de bain. Des traces étaient incrustées dans mon bac à douche. Je frottais bien fort, décollais tout ça, et cette salle de bain brillait de nouveau. Cependant cette odeur nauséabonde était incrustée. Je laissais la fenêtre de ma chambre ouverte, l'aspergeais de tous les produits que je trouvais et peu à peu je retrouvais ma chambre, avec sa propre odeur, sa salle de bain, tout était redevenu enfin normal!

C'était la fin de tout cauchemar. Dans cet élan de bonne humeur, je me décidais à proposer à ma mère de venir me rendre visite le week-end prochain. Je regardais les billets d'avion, et pris un vol avec Ryan Air, la compagnie tendance du moment. Qui ne connait pas encore Ryan Air, compagnie à bas prix? Je conseille à tout ceux qui veulent voyager de ne pas avoir peur de l'avion car les prix sont bas en effet, mais la qualité du service et de conduite suit la même voie! Je réservais alors un billet pour ma maman qui devait venir le week-end prochain. J'avais besoin d'elle, de son soutien, de son réconfort car avec les étapes que j'avais endurées depuis deux mois maintenant, un peu de tendresse aurait été la bienvenue. Je lui fis part de cette nouvelle, toute contente elle allait venir pour sa première fois en Angleterre et j'allais pouvoir lui faire partager ma vie ici. J'oubliais tous ces mauvais moments passés et pensais désormais à sa venue. Ravie, j'allais me coucher. Deux jours après, le rêve s'arrêta, tout recommença. Mes toilettes ne marchaient déjà plus. Le plombier était immédiatement revenu et nous avait annoncé qu'il fallait changer la pompe, que cela demanderait du temps. Chris et Katie, mécontents de devoir acheter une nouvelle pompe, me faisaient part du coup de celle-ci. Qu'attendaient-ils de moi? Que je participe à cette réparation? Hors de question, je vivais ici en tant que locataire, même si je ne payais pas de loyer proprement dit. Je voulais bien reconnaître que cette réparation était un coup mais en accueillant quelqu'un au rez-de-chaussée, ils devaient se donner les moyens nécessaires à la réparation. Tout recommença : les aller/retours, les odeurs, mais quand tous ces malheurs allaient-ils enfin cesser? Je me souviens d'avoir lu étant plus jeune « Les malheurs de Sophie », je pourrais nommer cette période de ma vie « Les malheurs de Cécile ».

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4 mai 2007

Chapitre 15: Enfin les vacances!

Les vacances de la Toussain approchaient, j'avais enfin pris mon billet de train, destination l'université de Durham, pour m'éloigner de tout ça, de cette famille, du logement, de Claudia! Je partai le samedi matin. Nikolaï m'avait appelée le vendredi soir pour m'inviter à passer le dernier weekend de mes vacances chez lui à Londres. Proposition intéressante, mais que voulait-il? Voulait-il juste reprendre une relation avec moi? Avait-il réfléchi? Je n'en savais rien. Malgrè que sa proposition soit alléchante, j'avais déjà pris mon billet de retour de Durham pour le Dimanche. Il insistait pour que j'annule tout ça, et parte avec lui. Je refusai, et je lui dis que je le changerais de là haut si j'en trouvai un pas trop cher! Cela lui convenait. C'était déjà samedi, je partai très tôt le matin de chez ces fous, je pris le bus jusqu'à la gare de Cambridge, puis le train en direction de Newcastle. Souvent dans les trains ou les avions je me pose la même question: « Qui sera assis à mes côtés? Un beau jeune homme, ou une vieille mamie qui me racontera tous ses problèmes d'articulation? » Ne me dîtes pas que je suis seule à me poser cette question. Combien d'entre vous non jamais rêvé au prince charmant mesdames? Beaucoup j'en suis certaine. En tout cas, je m'assis siège 14 et attendai. C'était encore râté! Une mère de famille avec ces enfants s'était mise à mes côtés! S'en était trop! Je venais de mettre une parenthèse sur tous ces cris et voilà que d'autres ressurgissaient! Après 3heures de train, j'étais enfin arrivée! Tout était inchangé! J'étais désormais sur le lieu où j'avais fait mes premiers pas dans ma vie anglaise, ce lieu qui m'avait faite évoluée, mûrir. Le froid se faisait sentir, j'étais bien loin du Sud anglais, encore ensoleillé à cette époque de l'année, me voici désormais au Nord-Est. Je longeai la rivière, puis la catédrale, tous les souvenirs remontaient alors à la surface. Je lançais mes premiers bonjours, les gens me reconnaissaient, et cette atmosphère me comblait. Je me sentais déjà une autre personne. J'essayai d'oublier tous ces affreux moments passés, et je redevenais alors la jeune étudiante insouciante qui rêvait d'amour et de bonheur. Je retrouvai mes amis, nous étions allés dans un café comme nous avions l'habitude de faire et nous avions parlé de nos nouvelles vies, nous avions fait ressortir des souvenirs. C'était légé, agréable. Ce court séjour ressemblait à une thérapie. J'étais venue ici pour me ressourcer, oublier tout ce mauvais passage et j'espérai qu'à mon retour les choses changeraient. Je profitai de chaque instant ici. Je me souviens être sortir tous les soirs, je retrouvai mes vieilles habitudes du pub, des discothèques, des rencontres, des flirts... Je ne m'étais pas privée! Il fallait que j'en profite car j'allais bientôt retourner à la réalité. Un matin, je me connectai à internet et je parlai avec Nikolaï. Celui-ci paraissait occupé. Je mis alors la caméra pour voir ce qu'il faisait. Il était au téléphone, semblait apprécier cette conversation, il rigolait. Je lui demandais-je alors avec qui il parlait, et m'avait tout simplement lancé: « Avec Claudia, nous allons aller dans un pub tous les deux ce soir ». Là ça en était trop! Il m'invitait à le voir, mais se permettait de passer des soirées en sa compagnie depuis un mois déjà! J'appellai alors Claudia et je lui fis part de monmécontentement. Je lui avais demandé si elle n'avait pas d'autre connaissances depuis huit ans qu'elle habitait ici. Elle me répondit que chacun était libre de faire ce qu'il veut. J'étais entièrement d'accord avec ça, mais pourquoi le faire secrètement! Si nous sommes libres de nos actions pourquoi nous en cacher? On cache seulement les choses dont on a honte, on lorsqu'on se sent coupable. De même que le mensonge. Pourquoi ment-on? Je ne la comprenai plus, elle m'avait trahi, et je lui laissai comme dernier message de ne plus m'adresser la parole. Chose difficile car nous devions travailler ensemble. Mais je savais faire la part des choses. Le boulot et l'extérieur était deux situations à ne pas confondre. Je raccrochai. Pour oublier tous ces évènements, mes amis m'emmenèrent en boîte où je m'étais déhanchée jusqu'au bout de la nuit. Nous étions déjà samedi, je n'avais pas pris de billet de train pour Londres, j'étais bien décidée à oublier ce Nikolaï! Je profitai de ce dernier jour avec un peu de calme avant de retrouver dans quelques heures la tempête infernale! C'était déjà l'heure de partir, fini la vie étudiante, le rêve, le retour à la réalité allait bientôt arriver!

4 mai 2007

Chapitre 14: Une étrange découverte

Un autre lundi commençait et les choses ne semblaient pas changer. Malgrè la conversation tenue deux jours auparavant, cette porte restait ouverte, les petits étaient toujours aussi désagréables. Mais ce matin là, je n'y prêtai pas une très grande importance tout simplement car mon esprit était ailleurs. Où me direz-vous? J'avais reçu un message de Nikolaï. Il voulait me revoir. Pourquoi? Un mois pile poil après notre rupture! Pourquoi une si grande abscence, sans donner aucune nouvelle? J'acceptai son invitation mais lui proposai de le voir en compagnie de copains autour d'un bowling. Cela lui convenait.Je ne voulais pas le revoir toute seule, il aurait cru que je tenais à lui. J'arrivai au collège, invitai l'assistante allemande à cette soirée laquelle ne pouvait malheureusement pas s'y venir. Puis je fis la même proposition à Claudia, qui soudainnement me dit: «  Ah il n'est plus malade celui-là! ». Comment s'avait-elle qu'il était malade? Continuait-elle à le voir depuis un mois sans me l'avoir dit? Je lui demandai alors comment elle savait cela et me dit tout simplement qu'elle l'avait vu dans un pub à Cambridge ce weekend et qu'il avait un gros rhume. Je la cru et n'y prêtai pas attention. Elle refusa mon invitation et rajouta: « Il te recontacte après un mois ce connard? Il veut baiser ou quoi? » Ces mots étaient assez bizzare! Pourquoi se permettait-elle de parler de lui de la sorte? Je ne répondai pas à ces paroles et partis. Je continuai de proposer cette idée de bowling à plusieurs profs, mais hélàs personne ne pouvait. C'était un lundi soir, ça pouvait se comprendre. Je rentrai à la maison et étais décidée à annoncer à Nikolaï que je ne le verrais pas ce soir là car personne y serait. Il était connecté à MSN, j'allai alors lui parler pour le lui annoncer. Il était déçu et ajouta: « Même Claudia ne pourra pas venir ». C'est à ce moment là, que je lui dis: «  Pourquoi ne l'appelerais-tu pas? ». Il fut surpris de ma réaction, et me dit qu'il était allé boire un verre avec elle la semaine dernière. Étonnée, je ne pu m'empêcher de lui demander des explications. Et à ça il me répondit comme si j'avais l'air d'être au courant qu'ils se voyaient, s'appellaient... Je travaillais avec elle tous les jours, on passait beaucoup de temps ensemble et pourtant elle ne m'avait jamais mentionnée qu'elle le voyais régulièrement depuis un mois. Ma colère montait. Je me déconnectai et aussitôt il m'appela. Il me demanda si j'étais jalouse. Je ne comprenais pas la réaction de Claudia voilà tout! Pourquoi m'avait-elle rien dit pendant tout ce temps là? S'était-il passé quelque chose entre eux ? Comment devais-je alors interpréter l'insulte « connard » qu'elle lui avait attribué? Je demandai alors à Nikolaï ce qui s'était passé entre eux, mais rien apparemment! Devais-je lui faire confiance? Pourquoi Claudia s'était alors comporté de cette façon si rien n'avait eu lieu? Peut-être était-ce qu'un simple baiser? Il insista que rien de tout ça était arrivé, que ce n'était pas son genre, et qu'ils étaient simplement copains car ils vivaient à côté. J'étais énervée et avais finalement refusé toute invitation. Le lendemain, je croisai Claudia au collège. Je devais lui parler. Je l'arrêtai dans un couloir et je fis allusion à tout ce qui s'était passé entre Nikolaï et elle durant ce mois-ci. Je lui demandais pourquoi m'avait-elle caché qu'elle le voyait? Pourquoi aurais-je dû être exclu de ces sorties, ou du moins de ces nouvelles? Sa réponse était me laissa perplexe. Elle avait fait tout ça pour me protéger me disait-elle. Elle m'énervait, j'avais pour seule envie de lui mettre une gifle, mais je restai calme, respirai fermement et lui tournai le dos.

4 mai 2007

Chapitre 13: La dispute!

C'était un vendredi soir, j'avais invité Lisa à la maison pour une soirée DVD. Elle devait venir vers les 19h30 mais m'appela pour me dire qu'elle avait manqué le bus et qu'elle arriverait seulement plus tard en soirée. Pas de problèmes, j'étais là, je ne bougeais pas. J'en profitai pour dire à une copine de France de m'appeller et nous avions parlé un long moment mais nous fûmes interrompues. Kelly vient soudain me voir me disant que sa mère voulait avoir une conversation avec moi. Qu'avais-je fait? Pourquoi cette demande soudaine de me voir? Je raccrochai, et je montai aussitôt. Les parents étaient tous deux assis à la table de la cuisine et m'attendaient. Les petits étaient enfin couchés, et je m'assis à mon tour. Ils voulaient faire un point sur ce mois passé. Il m'avait fait la remarque selon laquelle je leur avais refusés trois babysitting ce mois ci, et que ce n'était pas acceptable, car ils ont dû payer quelqu'un d'autre. En effet, je n'obtenais aucune compensation, le logement oui c'était tout! Donc si je résume ils pouvaient me demander de m'occuper de leurs enfants tous les soirs sans me payer et me disaient qu'ils étaient perdant. Tout ça pour peut-être vingt livres qu'ils avaient du donner au jeune babysitteur. Je leur dis que j'avais râté seulement deux babysitting car le premier s'était celui de mon arrivée et ils s'étaient directement adréssés à un autre jeune, car c'était un premier soir. Puis la seconde fois, son mari m'avait avertie une minute avant que je parte travailler au pub, et cette dernière fois j'avais refusé tout simplement car j'estimais que trois fois en une semaine c'était déjà pas mal. Ils en concluaient qu'ils étaient perdant en me gardant. Alors je leur ai demandé quelle était la différence entre une fille au paire et moi. Ils me dirent très rapidement qu'il en existait une énorme. La fille au pair devait s'occuper des enfants le matin, les emmener à l'école, ce que je faisais pour l'instant, puis faire quelque tâches ménagères, et faire du babysitting de temps en temps. Hormis le ménage, je faisais le même travail qu'une fille au pair et ni ils me payaient, ni ils me nourrissaient, donc de quoi se plaignaient-ils? Je leur fis part de mon mécontentement concernant le chat, le bruit et cette porte qui restait toujours ouverte! En voyant que j'argumentais, que j'expliquais mes raisons, lesquelles étaient toutes censées, la conversation pris un tournant dont je ne comprenais même plus le sens. Katie commença à me faire des remarques stupides. Elle souligna le fait que j'avais ommis de faire ma vaisselle un dimanche matin et que j'étais partie toute la journée alors qu'elle devait recevoir quelqu'un pour voir les lapins en bas. Elle avait alors eu honte et avait dû elle même laver mes assiettes. Comme si chez elles c'était nikel... Cétait loin de l'être. Au sol, on pouvait voir incruster de la saleté qu'il était désormais impossible d'enlever, seul le karcher aurait été efficace! Donc pourquoi me faisait-elle cette remarque? Surtout à ce moment là de la conversation? Pourquoi ne me l'avait-elle pas mentionner le jour même? À cette provocation, je répondai que c'était ma cuisine et que je faisais ma vaisselle lorsque j'en avais envie! Puis elle continua en disant qu'un soir où j'avais fait un gâteau avec les enfants, j'avais laissé quelques miettes parterre et qu'elle avait dû tout nettoyer. Pourquoi sortir toutes ces remarques incencées maintenant? Je ne comptais pas me laisser faire. Je lui dis que je devrais alors me plaindre moi aussi sur beaucoup de choses. En effet, lorsque j'étais partie le weekend dernier, je retrouvai ma table pleine de colle et j'avais dû tout nettoyer, de plus ils utilisaient mon four à micro-onde tous les jours, le laissait sale. Plein de chocolat dégoulinait et à chaque fois je devais passer derrière l'éponge à la main! Des exemples comme ça j'en avais en réserve, mais j'avais préféré me comporter de façon plus intelligente et mettre fin à cette conversation qui commençait à perdre de tout son sens, si sens il y avait lieu. Je me levai, claquai la porte, et descendai dans ma chambre en pleurs. Je voulais partir d'ici, tout quitter, mais ce boulot, me plaisant, était la seule chose qui me retenait. Je me jettai sur mon lit, en sanglot et me demandai pourquoi tout cela m'arraivait. Cinq minutes plustard, quelque tapait à la porte. C'était Katie, j'hésitai à la faire entrer, puis j'étais curieuse de savoir ce qu'elle voulait rajouter à tout ça. Je la fis rentrer et elle me rejoigna sur mon lit. Tout d'abord elle s'excusa, en m'avouant que sa réaction avait été stupide, et qu'elle regrettait tous les propos qu'elle avait tenue. Elle me dit qu'elle avait appelée sa mère une heure avant et qu'elle lui avait dit que tout se passer bien avec moi, que les enfants m'apprécier, masi que le seul problème c'était au niveau du babysitting. Sa mère lui avait dit de ne rien dire, que si j'étais efficace de me laisser plus de flexibilité sur le choix de mes heures de babysitting. Mais celle-ci n'avait pas voulu l'écouter et se rendu compte qu'elle avait eu tord. Elle me serra dans ces bras, le fameux « hug » anglais, et me présenta ses excuses. Je ne suis pas de nature rancunnière, je pardonnai alors aussitôt. Elle me demanda ce que je pensais que l'on pouvait améliorer à la maison, et lui répondit simplement la communication. En effet, tout ceci était dû à un manque de communication absolue! Puis je lui fis remarquer que je ne me sentais pas à l'écart de la famille. Il y avait la famille d'un côté et puis moi. Elle me donna tout à fait raison, et me proposa d'avoir des repas ensemble de temps en temps, et qu'à mon tour, je leur cuisine français par la suite. Cela paraissait me satisfaire. M'avait-elle manipuler? Allait-elle tenir ses promesses? Je verrais tout ça par la suite. Je sècha mes larmes, masquai mon visage tout rouge avec du maquillage et Lisa m'appela. Elle était à l'arrêt de bus et m'attendait. Je sortis et j'allais l'accueillir. Pas le temps d'arrivée, que je lui faisais part de la dispute qui avait eu lieu. J'étais bien prête à oublier tout ça, je me mis à cuisiner, et nous nous avions mangé devant un DVD dont nous avions pas vu la fin. Fatiguées nous nous étions couchées. 7H30 précise, nous fûmes réveillées par les bruits qui surgissaient de plus haut. Je me levai, montai et fermai la porte. Avaient-ils déjà oublié la conversation tenue la veille? Nous étions restées couchées mais les bruits devenant assez pénibles nous nous levèrent. Nous nous étions habillées et j'étais décidée de faire visiter à Lisa le petit village pittoresque dans lequel je vivais. Nous étions entrain de marcher, je lui montrer le pub dans lequel je travaillais, puis le collège. Je paraissais connaître beaucoup de monde. Tous les petits me reconnaissaient, me disaient bonjour, cette ambiance de village familial me convenait. Soudain, nous avions entendu un couple de français parler. Tiens des français à Linton? Je pensais pourtant être la seule. Ça faisait plaisir de les rencontrer, et nous avions commencé à discuter. Ils venaient d'arriver sur la région et cherchaient une maison à louer et me demandaient quel village choisir. C'était un jeune couple, la trentaine, avec deux petites filles. Ils habitaient le Sud de la France eux aussi, Nice. Je leur décrivis Linton, donnai tous les aventages afin de me retrouver entourer de français. Ils venaient s'installer en Angleterre pour des raisons professionnelles et s'installeraient début Janvier 2007. C'était sympa d'être tombée sur eux! Peut-être que je les reverrais... on échangea nos numéros et on se quitta. Avec Lisa nous continuâmes notre ballade comme l'on avait commencée. Par la suite, nous avions pris le bus et passé une agréable journée sur Cambridge.

4 mai 2007

Chapitre 12: Un babysitting réussi

Les journées s'enchaînaient et les complications s'ajoutaient. Cette semaine là, je devais faire du babysitting lundi, mardi, mercredi. Un peu exagéré non? Moi, qui soit disant devait en faire seulement de temps en temps, comme elle me l'avait mentionner sur son premier email. Je n'étais pas une fille au pair, je ne sais pas si elle l'avait compris, et j'avais un boulot à plein temps au collège. De plus, je travaillais au pub, donner des cours de français et garder leurs enfants quand madame et monsieur le décider. Une fois de plus, garder ces enfants n'était pas de tout repos, je devais trouver une solution. Le lundi soir je devais aller les chercher après l'école, puis emmener le plus jeune, le garçon, John, au football, et retourner à la maison avec Kelly, l'occuper, la faire manger, avant d'aller récupérer son frère qui, lui, mangeait un sandwich directement au club de foot. Ce jour là, je me souviens d'avoir passé un moment agréable avec Kelly. Je lui avais proposé de manger dehors face à un merveilleux coucher de soleil. Cette petite manquait d'attention et je devais profiter de cette soirée pour lui montrer qui j'étais vraiment car depuis le début je n'avais pas vraiment eu le temps de faire quelque chose seulement avec elle. Cette idée de repas à l'extérieur l'avait conquise. Je mis la pizza que sa mère m'avait laissée au four et je lui proposai de faire un gâteau. Nous étions vite allées au petit supermaché du coin et nous avions acheté tous les ingrédients nécessaire. A ma grande surprise, la petite était étonnée de devoir acheter tout ça car sa mère utilisait toujours les sachets tout prêts pour faire des gâteaux. Elle avait crée avec moi son premier vrai gâteau et j'en étais fière. Je lui appris à casser les oeufs, à mesurer les ingrédients, et nous avions fini ce gâteau au chocolat qui me paraissait délicieux. On était impatiente, on voulait déjà le manger, ne pas attendre la fin de la cuisson! La petite finissait de lécher le plat avec son doigt, puis nous avions installé la table et nous avions commencé à dîner face à ce soleil qui disparaissait peu à peu. Petit à petit, elle commençait à me parler, à se sentir plus à l'aise à mes cotés, j'avais l'impression soudain qu'une progression était entrain de s'installer entre nous deux. Le gâteau finit, nous nous jetions dessus comme si nous n'avions pas mangé auparavant. C'était délicieux. C'était déjà l'heure d'aller chercher son petit frère. Le temps passa trop vite. Elle me serra enfin dans ces bras, première fois en un mois, et me jetta timidement un compliment. Elle me dit que j'étais la meilleure fille au pair, même si j'en étais pas vraiment une, qu'elle n'avait jamais eu. Cette parole m'avait touchée surtout venant d'elle. Nous étions allées chercher John et nous lui avions préparé sa part de gâteau avec une bougie en son honneur, et nous avions chanté « bon anniversaire » sans raison spéciale, mais je pense que c'était juste une façon de montrer notre joie, de rendre cette maison en fête. Après ça, ils prirent leur bain et se mirent en pyjama. Nous avions fini la soirée en regardant Némo et vers 20h30, je les couchai sans aucun problème. Superbe soirée! Les parents arrivèrent du boulot, je leur laissai le gâteau qu'il restait, leur fis part de cette soirée, et descendai rejoindre mon ordinateur pour discuter sur msn avec mes amis français. Ah cet msn, c'était devenu une drogue! Surtout quand tu te retrouves seul, coupé du monde, le seul moyen de rester en contact de manière rapide et instantannée reste évidemment internet. Ecrire des lettres étaient moins tendance de nos jours mais pourtant j'aimais en écrire et par la suite en recevoir. Mais en attendant, j'envoyais des emails à mon groupe d'amis français, de longs emails transférés à tout le monde. C'était un genre de mixture de toutes mes aventures. Ca me semblait normal de leur donner de mes nouvelles, de leur faire tout partager. Cependant, j'étais par la suite un peu déçu du manque de réponses spontanés de la part de certains. Souvent je ne recevais rien, aucun emails, aucune nouvelles. M'avait-on déjà oubliée? Serais-je devenue ces personnes qui restent dans les souvenirs mais qu'on essaye plus de contacter sans raisons? Peut-être, mais je continuais pendant quelques temps à donner de mes nouvelles tout de même. Les babysitting suivants n'étaient pas aussi réussi que celui-ci. Ils étaient redevenus désagréables, ininteressants, je décidai d'employer une nouvelle méthode. Je les mis au lit à 19h30, ils pensaient alors que c'était 22 heures, voire minuit. Je leur mentai, ça marchait au début, mais pas pour longtemps. C'était hélàs la seule solution pour avoir le calme dans cette maison. Ces petits ne savaient pas rester un moment sans pleurer, ou crier!

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4 mai 2007

Chapitre 11: Lisa, une nouvelle arrivée...

Au collège tout se passait toujours aussi bien. Une bonne ambiance régnait. J'étais très appréciée. Les élèves m'avaient adoptée, tout se passait à merveille. Apres deux mois, Jane me proposa de passer le GTP ( Graduate Teacher Program), pour devenir professeur de français, l'année prochaine. Sur le coup j'acceptai. Pourtant, au fil du temps une telle décision m'engoissait. C'est vrai, à seulement 21 ans, je devais décider d'un tel avenir! Important choix que je n'arrivai pas à faire. Serait-ce bénéfique si je restais? Comment serait ma vie ici? Dix ans ou plus, combien de temps devrais-je rester? Je préférai arrêter d'y penser et continer à poursuivre ce bon boulot que j'avais entrepris en m'investissant de jours en jours. Tout partait d'un bon sentiment, d'une envie. Ce métier devenait peu à peu une une passion. Il est important de faire un métier où la motivation, particulièrement dans l'enseignement, ne faiblit pas au fil du temps, vous ne croyez pas? Faire un métier qui nous plait et nous passionne est le principal! En effet, je devais m'occuper des petits le matins, ce n'était pas toujours facile, je m'énervais souvent, j'étais fatiguée avec le travail au pub, les heures de cours supplémentaires que je donnais, et pourtant personne au collège ne m'avait jamais vu sans le sourire aux lèvres! Tout simplement car ce métier me plaisait. C'est comme un artiste lorsqu'il monte sur scène, malgrè ces problèmes, il doit avancer, aller de l'avant et tout oublier durant les deux heures de son spectacle. Moi c'était pareil. Ma vie sociale, familiale commençait à se corcer et pourtant grâce à ce travail je pouvais oublier tous ces problèmes durant la journée.

Le dimanche c'est le jour que je déteste en général. Pourquoi? Car tous les magasins sont fermés, on ne voit plus aucune vie dans les rues, rien ne se passe, tous les gens sont chez eux scotcher devant leur télé ou assis sur une chaise autour d'un bon gros repas. En Angleterre, c'est différent, même le dimanche ça vit! Et oui, aucun magasins ne ferment, tout est ouvert. Par contre ce dimanche là, je n'étais pas motivée à aller faire du lèche vitrine à Cambridge et toute seule.C'est alors que je me décidai d'appeler des assistants rencontrés deux semaines auparavant lors de la réunion.. Mais où avais-je mis tous ces numéros? Je cherchai et retrouvai soudain ce papier sous la table de la salle de jeu où je mangeais. A oui, petite parenthèse que j'avais oublié de vous mentionner dès le début. Je n'avais ni table, ni endroit pour manger au départ en arrivant ici. Je veux bien que les anglais ne soient pas comme nous, aussi assidus à nos trois repas et à la bonne bouffe mais de là à manger sur un canapé ou sur mon lit tous les jours ce n'était pas possible. Claudia m'avait dès le début prêtée deux petits tréteaux et une planche noire et je m'étais fabriquée une sorte de table. Fragile certes, il ne fallait pas trop s'appuyer mais c'était la meilleure solution.

Donc me voici avec tous ces numéros sous les yeux. Je commençai à envoyer des SMS à certains d'entre eux qui habitaient à Cambridge. L'après-midi passa, mais je ne reçu hélàs aucune réponses. Un après-midi de perdu à attendre. C'est seulement aux alentours de six heures qu'une assistante m'appela. Elle s'appellait Lisa, était originaire de Bordeaux et était arrivée sur Cambridge récemment. Nous avions décidé de nous voir ce soir là. J'allais enfin faire quelque chose de cette journée.Je pris une douche, et sauta dans le premier bus. J'avais de la chance, à peine sortie de la maison, le bus arriva. Niveau transport ici c'est pas super, surtout le Dimanche! Un bus toutes les heures en journée et un bus toutes les deux heures à partir de 18 heures. Difficile de si faire quand on se déplace généralement en voiture, mais bon c'est le seul moyen de sortir de ce village. Et il faut dire que les bus anglais non rien à voir avec nos bus marseillais. Qui n'a pas cette image en tête des bus à étages, rouges? Tout le monde biensûr, il suffit de regarder des séries anglaises, des clips, d'allumer sa télé ou tout simplement grâce à internet de taper « Angleterre » par exemple, pour avoir comme îcone représentative du pays, ces bus rouges et ces taxis noirs! Bon je voyageais simplement en bus, le taxi était « too much » pour mon porte-monnaie. Le bus lui même me dépouillait de toutes mes économies. Quatre livres et cinquante centimes un aller/retour Linton/Cambridge, soit environ sept euros! Exagéré non? Je veux bien que le salaire anglais soit supérieur à nos salaires français mais de là à mettre sept euros dans un bus ça fait beaucoup.

Après une demie heure de bus, j'arrivai à Cambridge, et rencontrai Lisa qui m'attendait à la station de bus. Il était déjà tard, nous avions donc décidé d'aller directement s'installer dans un restaurent. Nous étions allées au « Café Rouge », un restaurent français. Serait-ce du chauvinisme français? Peut-être... Surtout question bouffe! Marre de ces McDo, Burger King, KFC, que l'on peut voir à tous les coins de rue, ou de ces camions à hot dog, nous étions d'accord pour faire un repas français. Je me souviens avoir commençée par une salade au roquefort, mais à ma grande surprise, il n'y avait pas de fromage. Avions-nous fait le bon choix de vouloir manger français en Angleterre? Serait-ce pour nous punir de notre sous-entendu sur la cuisine anglaise? Bon j'appellai le serveur, lequel s'excusa et me fit parvenir une nouvelle assiette avec désormais ce bon Roquefort venu tout droit de France, ou plutôt de Tesco qui se trouvait à deux rues d'ici. Entre Lisa et moi le courant passé plutôt bien pour une première rencontre. Je lui fis part de mon expérience Erasmus dans le Nord de l'Angleterre, puis de ce premier mois d'assistante, sans oublier de mentionner les problèmes où je vivais et ma courte aventure avec un russe de Cambridge. Quant à elle, elle avait commencé ce travail il y avait seulement trois jours, donc n'avait pas encore trop d'histoires à me raconter à ce sujet. Par contre, nous avions parlé de nos vies en France, de notre parcours étudiants, de nos loisirs... Il était presqu'onze heures, je devais partir car mon dernier bus quittait Cambridge à onze dix exactement, et si je le manquai, je devais passer la nuit à Cambridge! Nous nous étions dit aurevoir, puis nous avions décidé de rester en contact et de nous revoir bientôt. Grâce à cette soirée, je rentrai un peu plus épanouie. Je connaissais enfin quelqu'un de mon âge, avec qui sortir, et avec qui je pouvais parler de tout sans barrière languistique et culturelle.

4 mai 2007

Chapitre 10: Une atmosphère familiale pesante...

Les semaines passaient, et l'atmosphère dans laquelle je vivais commencer à me peser. Aucune communication existait. Je ne voyais presque jamais la directrice. Cinq minutes le matin, et seulement lorsqu'elle m'ordonnait de faire du babysitting. Ma vie au rez-de-chaussée, que je finis par nommer le sous-sol, empirait de jour en jour. En effet, bien que le sous-sol m'appartiennent, je n'avais aucune intimité. Le chat dormait dans la sorte de cuisine qui m'avait été donnée alors que j'y étais allergique. On y trouvait aussi sa nourriture. Mon frigo était sans cesse rempli alors qu'ils en avaient un deux fois plus grand en haut. A ma grande surprise, je n'avais aucun ustensiles de cuisine, ni couverts, ni assiettes. J'utilisais donc leur propre instruments du haut. Cependant, tous les matins lorsque je me réveillais, je ne trouvais plus rien. En effet, ils déscendaient tard dans la soirée, quand j'étais déjà coucher, pour récupérer tout ça, et les replacer dans le placard du haut. Serait-ce une façon de me montrer que ça ne m'appartenait pas? Ils sont seulement quatre dans la maison, ils ne se servaient sûrement pas de toute leur vaisselle. C'était de la pure méchanceté, voilà tout! De plus, je devais me supporter le père presque tous les jours en bas entrain de repasser, de faire une machine, ou encore de donner à manger au chat, et de nettoyer les lapins qui se trouvaient juste à l'extérieur. C'est chez moi en bas tout de même! Devrais-je me promener en culotte dans ma cuisine pour le faire fuir? Non, je n'osais pas et en tant qu'anglais il aurait été sûrement choqué. Cette homme avait l'air de tout faire. Les tâches ménagères, le jardin, les animaux et même de s'occuper des enfants. En effet, il allait les chercher vers six heures tous les soirs après l'étude, puis leur préparait à manger et leur faisait prendre le bain. Un homme à tout faire! Se faisait-il dominer par sa femme? C'est ce qu'il me semblait. Dans la maison, elle dirigeait tout. C'était ce genre de femmes qui veulent tout commander, tout dominer et qui se croient tout permis. Mis à part cette question d'intimité, c'est le bruit qui me dérangeait le plus. Ces gamins ne passaient pas une journée sans pleurer, sans crier... Depuis ma chambre, le bruit était horrible! Pourquoi ne fermaient-ils pas la porte? Je montais sans cesse les escaliers, fermais la pote qui nous séparait, mais ils l'ouvraient aussitôt. Pourquoi? Je ne savais pas. Je savais simplement que tout ça commençait à m'agacer. La situation restait inchangée même pendant les weekends! Ils se levaient tôt, sept heures du matin environ, et commencaient à crier. Je me souviens d'un dimanche matin, aux alentours de sept heures, Kelly commença à crier comme à son habitué: « mummy! Mummy! » environ une vingtaine de fois, et Katie ne répondait pas, et moi en bas dans mon lit j'avais pour seule envie de monter et de pousser un cri. Il ne pouvait pas fermer cette porte, merde! Puis le bruit de l'aspirateur, les aller et venues au sous-sol, les portes qui claquaient, tant de choses m'agaçaient. Ils avaient décidé d'accueillir quelqu'un sans changer leur façon de vivre, alors qu'une personne de plus vivait sous leur toît.

Un matin, lorsque les parents étaient partis, je demandai aux enfants pourquoi ils criaient autant et pourquoi ils ne fermaient pas cette porte. A mon étonnement, ils me répondirent qu'ils ne savaient pas, qu'ils ne l'avaient jamais fermée donc pourquoi le faire aujourd'hui! Pour moi quand même non?? Enervée, je dis alors à Kelly de descendre au « sous-sol » et de me donner ces impressions sur ce qui se passait en haut. Avec son frère, nous avions reproduit les scènes infernales que se jouaient le matin au premier étage. Quelques minutes plustard, kelly remonta et fît une remarque qui ne m'avait pas échapée. Elle avait dit: «  Si j'habitais en bas, je ne pourrais pas y vivre. Je serais déjà partie! ».Je lui donnai entièrement raison. Puis nous avions fait un deuxième essai, mais avec la porte fermée cette fois, et là elle remonta me disant que le bruit n'était pas comparable. J'étais contente de cette démonstration. Puis je continuai à leur poser tant de questions qui m'étaient incomprises. Pourquoi utilisez-vous le micro-onde du rez-de-chaussée? Et le frigo? La même réponse ressurgissait: on ne sait pas et surtout on a toujours fait ça! Je stoppai cette conversation, et nous partîmes à l'école.

3 mai 2007

Chapitre 9: Rencontre entre assistants

Les matins s'enchainaient sans réels changements, toujours aussi difficiles qu'au départ, nous arrivions presque tous les matins en retard à l'école primaire, les heures de babysitting se multipliaient, et petit à petit ma vie sociale se réduisait. En effet, dans ce village, je connaissais beaucoup de monde mais soit trop jeune, tous les collégiens, soit trop vieux, les habitués du pub. Les jeunes de mon âge vivaient dans la grande ville, Cambridge, la ville étudiante. Mais moi je travaillais ici, à Linton. Tout était alors plus simple en habitant sur place.

Je me souviens de la première réunion entre assistants. C'était un mardi après midi à hundington, à deux heures de bus de Linton. J'y étais allée avec Kerstin, une assistante allemande. Nous avions eu le temps de faire connaissance tout le long du trajet. Très sympa, je lui proposai de dormir à la maison pour éviter les aller-retour entre Cambridge et Linton les jours où elle travaillait au collège. Effectivement, elle travaillait dans deux collèges distincts et venait sur Linton seulement une fois par semaine. J'avais un lit double, ma propre salle de bain donc je n'y voyais aucun inconvénient. Puis très ouvertement, elle me fit part de ces tendances homosexuelles, en me parlant de sa petite amie. Je n'avais pas compris sur le coup, mais en insistant sur cette partie, elle me resouligna le fait qu'elle était lesbienne. Oups! Je n'ai aucun tabou sur l'homosexualité, la pluspart de mes amis de Durham l'année dernière l'était, mais là je lui avais tout de même proposé de venir partager mon lit! Le temps passa et elle n'était jamais venue.

Cette réunion se composait d'assistants français, espagnols, allemands et parmi toute cette Europe venait s'ajouter un autre continent, une petite japonaise. Nous avions fait tout ce voyage, et cette réunion avait duré même pas une heure et demie, et surtout je n'avais rien appris de nouveau. En effet, tous ces assistants venaient d'arriver deux ou trois jours auparavant. J'étais la seule à être ici depuis déjà presqu'un mois, car j'avais trouvé ce poste par moi même alors que tous les autres avaient attéri ici grâce à leur université. En effet, c'était pour la pluspart des étudiants en langues étrangères. J'avais sympathisé, parlé un peu avec tout le monde, mais tous habitaient dans des villages très éloignés. Nous nous étions échangés nos adresses email et numéros de téléphone, puis chacun partit de son côté. Une après-midi de perdue! Je n'avais rien appris et je ne pensais pas les revoir vu la distance à parcourir...

3 mai 2007

Chapitre 8: La rupture

Deux jours plustard, je revis Nikolaï. Je lui avais donné rendez-vous dans un café en début d'après-midi et non en soirée comme il le souhaitait. Je voulais lui dire que cette situation ne me convenait pas, que je voulais d'un homme qui m'appelle, qui prend soin de moi, et non d'un homme qui fuit, qui refuse de me donner de ses nouvelles et du moins que je lui en donne. Je l'attendais à notre point de rendez-vous habituel, qui n'avait pas changé depuis le premier jour de notre rencontre, le Grafton Center. Il arrivait, sourire aux lèvres, m'embrassa et nous nous étions assis à la terrasse de Costa Café, une autre chaîne de café similaire à celle de Starbucks. Nous avions commencé à parler boulots, vies, etc..., mais sans faire allusion à nous deux, à ce qui s'était passé. De mon côté, je me posais des questions, comment aborder ce sujet, comment lui faire comprendre que cette situation n'était pas celle que j'attendais. Puis soudain, notre conversation déboucha sur ce thème. Après une longue heure de discussion, il en conclut qu'il n'était pas prêt à s'investir dans une autre relation, qu'il me trouvait sympa, mignone, mais qu'il m'avait rencontré hélàs dans une mauvaise période de sa vie. Il voulait simplement s'amuser. Moi aussi, lui glissais-je, même si j'en voulais un peu plus. Il me trouvait interessante et ne voulait pas me blesser. Il me proposa alors d'en rester là, de ne pas aller plus loin et mentionna qu'il voulait rester que l'on reste ami. Ami?? Ca ne m'interessait pas! J'essayais de le convaincre que quelque chose pouvait se passer entre nous deux, mais il me répéta une fois de plus qu'il ne pouvait pas s'investir. S'il m'avait connu un mois plus tard, cela aurait été possible, mais là sa rupture était encore trop fraîche pour en commencer une autre. Alors pourquoi avait-il déroulé ce tapis rouge avec tous ces restaurents, ces petites attentions ces dernières semaines passées? Tout ça n'était plus cohérent. Il décida de rester ami et ajouta qu'avec le temps peut être il reviendrait. J'étais décomposée, triste de voir que toute cette aventure, cette rencontre dès les premiers jours ici s'arrêtaient déjà. Soudain je reçu un coup de fil de Claudia qui se trouvait en ville et qui voulait nous rejoindre pour un café. C'était pas le bon moment, mais elle allait arriver dans moins de dix minutes. Je demandai un dernier baiser à Nikolaï en attendant son arrivée. Il m'embrassa alors, ce baiser restait fort malgrès ce que nous nous étions dit auparavant. Pourquoi se mettait-il cette barrière alors que je lui plaisais? Je ne comprenais pas. Nous sommes jeunes, pourquoi s'arrêtait à ça. Une fois ce baiser fini, il me dit: «  Je préfère arrêter de t'embrasser sinon je vais me demander pourquoi avoir fait el choix de mettre fin à ce début de relation ». A ce moment là, Claudia arriva sans se douter de la situation dans laquelle je me trouvais. Comme à son habitude, son temps de parole m'énervait. Nikolaï parraissait tout à fait normal, continuait ces jeux de séduction avec moi et moi j'étais désarmé et voulais quitter ce café au plus vite. J'expliquais alors à Claudia en français en quelque mots que tout était fini. Nous avions quitté ce café, j'avais le coeur lourd, une boule dans le creu de la gorge, il se proposa de me raccompagner, je refusai et partis avec Claudia de mon côté. Je fondis en larme ne comprenant pas trop ce qui m'arrivait. Claudia me dit qu'il n'en vallait pas la peine vu son comportement à mon égard, que c'était mieux que ça se finisse aujourd'hui que plus tard. Que son honnêteté était peut être la seule chose qu'il avait de bien. Je rentrai alors à Linton, célibataire. Je revenais rapidement à ce statut de célibataire qui me collait toujours à la peau!

3 mai 2007

Chapitre 7: Le pub

En effet, j'allais travailler au Crown, un des pubs de mon village. C'était ma première soirée et je faillis arriver en retard. Le père, chez la famille où je vivais, me demanda cinq minutes avant mon départ pour le pub de garder les enfants une heure. Hors de question! Il était au courant de ce nouveau boulot, et ne pouvait pas m'imposer de rester. Pourtant il insistait. Il me dit de les appeller pour les avertir de mon retard. Je renonçai et quittai la maison. Pour qui se prenait-il? J'avais fait mes heures de travail, et s'il voulait que je fasse du babysitting ce soir là, il devait m'avertir la veille et non à la dernière minute.

J'arrivai au Crown, et je fis la connaissance du patron, Nick, et des employés. Ce soir là, il y avait, Michelle et Adam, tout deux venaient d'Afrique du Sud, puis Pamela, une péruvienne, Jess, la seule anglaise, avec le patron biensûr et le cuisinier Marcus. Un pub international me direz-vous? C'est exactement ça! Ici on y parle anglais, espagnol, français et allemand! C'est génial! Je servis alors mes premières bières. Il fallait se rappeler de tous ces noms, je croyais que je ne jamais y arrivais, puis avec le temps je m'y suis faite! Les clients étaient très sympas, une ambiance familière y régnait. Après quelque bières, ce pub s'était transformait à un bar français. « Bonjour mademoiselle! », « un verre de vin blanc s'il vous plaît », etc... Puis il y avait ceux qui perdaient tout contrôle d'eux même, qui étalaient tout leurs vocabulaires les uns après les autres, et arrivaient à des phrases incompréhensibles. Je me souviens encore d'un qui me répétait: « J'habite à Linton avec mon père et chien, et j'adore le jambon et fromage ». Marrant me direz-vous, vu d'ici et avec le recul, en effet ça l'est! Mais je me rappelle d'en avoir eu vite marre d'entendre cette phrase tout au long de la soirée. Car c'est long, cinq heures derrière ce comptoir...

Premier soir, enfin fini! J'étais fatiguée et rêvais déjà de retrouver mon lit.J'allais travailler au pub tous les mercredis soirs et vendredis midis.

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Mon année à l'étranger
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