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Mon année à l'étranger
4 mai 2007

Chapitre 11: Lisa, une nouvelle arrivée...

Au collège tout se passait toujours aussi bien. Une bonne ambiance régnait. J'étais très appréciée. Les élèves m'avaient adoptée, tout se passait à merveille. Apres deux mois, Jane me proposa de passer le GTP ( Graduate Teacher Program), pour devenir professeur de français, l'année prochaine. Sur le coup j'acceptai. Pourtant, au fil du temps une telle décision m'engoissait. C'est vrai, à seulement 21 ans, je devais décider d'un tel avenir! Important choix que je n'arrivai pas à faire. Serait-ce bénéfique si je restais? Comment serait ma vie ici? Dix ans ou plus, combien de temps devrais-je rester? Je préférai arrêter d'y penser et continer à poursuivre ce bon boulot que j'avais entrepris en m'investissant de jours en jours. Tout partait d'un bon sentiment, d'une envie. Ce métier devenait peu à peu une une passion. Il est important de faire un métier où la motivation, particulièrement dans l'enseignement, ne faiblit pas au fil du temps, vous ne croyez pas? Faire un métier qui nous plait et nous passionne est le principal! En effet, je devais m'occuper des petits le matins, ce n'était pas toujours facile, je m'énervais souvent, j'étais fatiguée avec le travail au pub, les heures de cours supplémentaires que je donnais, et pourtant personne au collège ne m'avait jamais vu sans le sourire aux lèvres! Tout simplement car ce métier me plaisait. C'est comme un artiste lorsqu'il monte sur scène, malgrè ces problèmes, il doit avancer, aller de l'avant et tout oublier durant les deux heures de son spectacle. Moi c'était pareil. Ma vie sociale, familiale commençait à se corcer et pourtant grâce à ce travail je pouvais oublier tous ces problèmes durant la journée.

Le dimanche c'est le jour que je déteste en général. Pourquoi? Car tous les magasins sont fermés, on ne voit plus aucune vie dans les rues, rien ne se passe, tous les gens sont chez eux scotcher devant leur télé ou assis sur une chaise autour d'un bon gros repas. En Angleterre, c'est différent, même le dimanche ça vit! Et oui, aucun magasins ne ferment, tout est ouvert. Par contre ce dimanche là, je n'étais pas motivée à aller faire du lèche vitrine à Cambridge et toute seule.C'est alors que je me décidai d'appeler des assistants rencontrés deux semaines auparavant lors de la réunion.. Mais où avais-je mis tous ces numéros? Je cherchai et retrouvai soudain ce papier sous la table de la salle de jeu où je mangeais. A oui, petite parenthèse que j'avais oublié de vous mentionner dès le début. Je n'avais ni table, ni endroit pour manger au départ en arrivant ici. Je veux bien que les anglais ne soient pas comme nous, aussi assidus à nos trois repas et à la bonne bouffe mais de là à manger sur un canapé ou sur mon lit tous les jours ce n'était pas possible. Claudia m'avait dès le début prêtée deux petits tréteaux et une planche noire et je m'étais fabriquée une sorte de table. Fragile certes, il ne fallait pas trop s'appuyer mais c'était la meilleure solution.

Donc me voici avec tous ces numéros sous les yeux. Je commençai à envoyer des SMS à certains d'entre eux qui habitaient à Cambridge. L'après-midi passa, mais je ne reçu hélàs aucune réponses. Un après-midi de perdu à attendre. C'est seulement aux alentours de six heures qu'une assistante m'appela. Elle s'appellait Lisa, était originaire de Bordeaux et était arrivée sur Cambridge récemment. Nous avions décidé de nous voir ce soir là. J'allais enfin faire quelque chose de cette journée.Je pris une douche, et sauta dans le premier bus. J'avais de la chance, à peine sortie de la maison, le bus arriva. Niveau transport ici c'est pas super, surtout le Dimanche! Un bus toutes les heures en journée et un bus toutes les deux heures à partir de 18 heures. Difficile de si faire quand on se déplace généralement en voiture, mais bon c'est le seul moyen de sortir de ce village. Et il faut dire que les bus anglais non rien à voir avec nos bus marseillais. Qui n'a pas cette image en tête des bus à étages, rouges? Tout le monde biensûr, il suffit de regarder des séries anglaises, des clips, d'allumer sa télé ou tout simplement grâce à internet de taper « Angleterre » par exemple, pour avoir comme îcone représentative du pays, ces bus rouges et ces taxis noirs! Bon je voyageais simplement en bus, le taxi était « too much » pour mon porte-monnaie. Le bus lui même me dépouillait de toutes mes économies. Quatre livres et cinquante centimes un aller/retour Linton/Cambridge, soit environ sept euros! Exagéré non? Je veux bien que le salaire anglais soit supérieur à nos salaires français mais de là à mettre sept euros dans un bus ça fait beaucoup.

Après une demie heure de bus, j'arrivai à Cambridge, et rencontrai Lisa qui m'attendait à la station de bus. Il était déjà tard, nous avions donc décidé d'aller directement s'installer dans un restaurent. Nous étions allées au « Café Rouge », un restaurent français. Serait-ce du chauvinisme français? Peut-être... Surtout question bouffe! Marre de ces McDo, Burger King, KFC, que l'on peut voir à tous les coins de rue, ou de ces camions à hot dog, nous étions d'accord pour faire un repas français. Je me souviens avoir commençée par une salade au roquefort, mais à ma grande surprise, il n'y avait pas de fromage. Avions-nous fait le bon choix de vouloir manger français en Angleterre? Serait-ce pour nous punir de notre sous-entendu sur la cuisine anglaise? Bon j'appellai le serveur, lequel s'excusa et me fit parvenir une nouvelle assiette avec désormais ce bon Roquefort venu tout droit de France, ou plutôt de Tesco qui se trouvait à deux rues d'ici. Entre Lisa et moi le courant passé plutôt bien pour une première rencontre. Je lui fis part de mon expérience Erasmus dans le Nord de l'Angleterre, puis de ce premier mois d'assistante, sans oublier de mentionner les problèmes où je vivais et ma courte aventure avec un russe de Cambridge. Quant à elle, elle avait commencé ce travail il y avait seulement trois jours, donc n'avait pas encore trop d'histoires à me raconter à ce sujet. Par contre, nous avions parlé de nos vies en France, de notre parcours étudiants, de nos loisirs... Il était presqu'onze heures, je devais partir car mon dernier bus quittait Cambridge à onze dix exactement, et si je le manquai, je devais passer la nuit à Cambridge! Nous nous étions dit aurevoir, puis nous avions décidé de rester en contact et de nous revoir bientôt. Grâce à cette soirée, je rentrai un peu plus épanouie. Je connaissais enfin quelqu'un de mon âge, avec qui sortir, et avec qui je pouvais parler de tout sans barrière languistique et culturelle.

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